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« Jeune Pousse Responsable » : éduquer les enfants à l’alimentation durable

« Jeune Pousse Responsable » : éduquer les enfants à l’alimentation durable
Les animations et ateliers d’Elior prennent une autre dimension, en s’inscrivant dans une démarche globale de sensibilisation RSE : place à « Jeune Pousse Responsable », qui va bien au-delà du simple moment de convivialité avec les enfants à la cantine. C’est toute la vision du métier de restaurateur qu’embrasse ce programme, testé depuis février dans deux écoles. Rencontre avec Marie-Annick Grosvalet, responsable des animations Enseignement & Santé, et Alexis Papon, responsable RSE.

Comment est né le programme « Jeune Pousse Responsable » ?

M-AG L’éducation à l’alimentation est en passe de devenir l’un des enjeux prioritaires de notre société, en termes de santé et d’environnement. La cantine a été identifiée comme un lieu privilégié pour l’éducation des enfants au bien manger : Elior veut donc être un acteur majeur de cette démarche, à travers son programme « Jeune Pousse Responsable ». Celui-ci s'inscrit en cohérence avec notre mission de restaurateur social, assurée avec responsabilité et bienveillance.

En quoi consiste-t-il ?

M-AG Il s’agit d’un programme de sensibilisation à l’alimentation durable à destination des enfants en âge élémentaire. Il est basé sur la prise de conscience, via des actions simples à réaliser chaque jour à la cantine et à la maison : de façon ludique et gourmande, les enfants apprennent en quoi leur façon de manger et leur comportement autour des repas contribuent à la sauvegarde de notre planète.

AP Cette démarche s’appuie sur l’ensemble de l’offre RSE déjà mise en place sur nos restaurants, comme par exemple :

  • servir des produits locaux, des menus végétariens ou nos tout nouveaux Plats Durables ;
  • limiter le gaspillage alimentaire ;
  • réaliser le tri des déchets en fin de repas.

Quel en est l’objectif ?

M-AG Parlons plutôt d’ambition ! Former, aujourd’hui, les citoyens et consommateurs de demain en faisant de nos convives non seulement des ACTEURS, mais aussi des AMBASSADEURS des bonnes pratiques environnementales.

Sur quels piliers reposent « Jeune Pousse Responsable », et de quelle manière sont-ils mis en œuvre dans les cantines ?

M-AG Les 4 piliers d’actions vertueuses sont :

  1. Je choisis les bons produits.
  2. Je mange sain et gourmand.
  3. Je lutte contre le gaspillage alimentaire.
  4. Je valorise les déchets.

Notre première action est de former les équipes dans les cantines : on leur explique cette démarche pour qu’elles puissent la relayer auprès des enfants.

Après la formation, nous installons un support de signalétique à l’entrée du restaurant : l’objectif de ces panneaux est de susciter l’intérêt des enfants, au travers d’infos et de visuels percutants, pour les faire agir spontanément.

AP Chaque message a été pensé dans une logique de progression : je prends conscience, j’agis, j’ai un impact positif. Là, par exemple, on explique qu’une tomate du jardin pollue 10 fois moins qu’une tomate venue d’un pays voisin. Les enfants comprennent donc qu’il vaut mieux manger une tomate produite près de chez eux et que l’impact positif, c’est de participer à la réduction de la pollution. Nous avons 15 messages de ce type.

M-AG C’est une action qui engage nos équipes, les éco-délégués, les élèves et le corps professoral. Ces sujets, comme l’équilibre alimentaire, sont au programme scolaire : cette démarche de nos restaurants vient donc en soutien des enseignants, pour mettre en pratique ce qui est appris en classe. « Jeune Pousse Responsable » est un outil formidable pour les établissements engagés dans ces réflexions, qui ont déjà des éco-délégués par exemple.

Comment avez-vous travaillé ces messages, parfois complexes, pour ce jeune public ?

AP On a fait des tests auprès des enfants pour identifier les notions difficiles pour eux, comme le CO2, les biodéchets ou les labels. Il nous fallait trouver un moyen de définir en amont ces notions ou de trouver la formule adaptée, notamment via un travail de traduction visuelle : par exemple, on représente le CO2 comme un nuage gris.

Le saviez-vous ?

Une tomate de saison cultivée dans le jardin produit 10 fois moins de CO2 qu’une tomate cultivée hors saison !

Au-delà de la signalétique, il y a des ateliers pour sensibiliser les enfants. Pouvez-vous nous en dire plus ?

M-AG Ceux-ci sont réunis en petits groupes, en marge du repas, avec un animateur expert de la thématique. Ils apprécient beaucoup ces moments ludiques, durant lesquels ils participent activement.

Nos ateliers couvrent nos quatre piliers :

  • « Petit-déjeunons ensemble » permet aux enfants d’apprendre à mieux manger le matin ;
  • « Jeux d’équilibre » s’intéresse à l’équilibre alimentaire des repas ;
  • « Régaler plutôt que gaspiller » aborde le choix des bons produits, les fruits et légumes de saison ou les recettes anti-gaspi ;
  • « Mon école anti-gaspi » éduque à la revalorisation des déchets.

À l’instar de vos recettes, que vous testez auprès des élèves, suivez-vous l’intérêt des enfants pour ce programme ?

M-AG Il y a un suivi quantitatif sur la question du gaspillage : on pèse les déchets alimentaires pour en observer la baisse. Et, bien sûr, une étude qualitative est menée auprès des enfants pour connaître leur ressenti et évaluer leurs connaissances sur ces thématiques (avant et après).

Dernier point essentiel : « Jeune Pousse Responsable », c’est comprendre, agir, mais aussi transmettre en dehors de la cantine. C’est important que les élèves deviennent eux-mêmes les ambassadeurs de ces bonnes pratiques auprès de leurs parents, à la maison.

Et pour les aider, il y a la rubrique Jeune Pousse Responsable du blog !

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