[Interview] Animation L'économe à La Crau : opération confiture pour les CE2
Quelle est votre mission à La Crau et comment avez-vous découvert l’association ?
Jean-Pierre Sancey J’ai découvert l’association L'économe dans un article de Var-Matin. Elle collecte les fruits et légumes invendus sur les marchés, les valorise en faisant des confitures ou les redistribue à des associations comme le Secours Populaire. L’association mène de nombreuses actions de sensibilisation dans les écoles à bord de son camion équipé. J’ai contacté Julie Hermet, sa fondatrice, et nous avons discuté des ateliers que L’économe réalise auprès des enfants.
Le rôle de l'assistant technique est l’approvisionnement des denrées alimentaires en fonction des menus choisis en conformité avec le cahier des charges de la ville. La particularité du contrat avec La Crau : un soin tout significatif pour moins gaspiller et mieux manger. Le fil rouge de notre contrat, c’est la lutte anti-gaspi.
Quand avez-vous commencé à faire des animations avec les enfants ?
JP S Notre première animation s’est tenue en 2019, à l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD). Les enfants ont pratiqué le vélo smoothie : le principe est de pédaler pour faire fonctionner un blender et créer des boissons fruitées. L’idée, c’est de montrer qu’un fruit un peu abîmé reste délicieux. Les épluchures ont ensuite été compostées par l’association.
Le 12 mai dernier, nous avons réalisé une nouvelle animation avec l’école Jean Giono, où se trouve la cuisine centrale de la ville. L’économe est venue avec sa conserverie mobile qui lui permet d’optimiser la collecte et la valorisation des fruits invendus. Le véhicule est tout équipé pour créer des confitures. Les enfants ont adoré !
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Comment s’est déroulée cette animation du 12 mai avec les CE2 de l’école Jean Giono ?
JP S Au programme de la matinée : réalisation de conserves à partir de fruits en surplus collectés auprès des producteurs ou sur le site de la cuisine centrale, découverte des fruits moches (pourtant très bons !), création des étiquettes, découpe des fruits, dégustation et découverte des recettes anti-gaspi.
Un premier groupe est plongé directement dans le vif du sujet. D’abord, nous leur montrons des fruits abîmés et leur expliquons comment les éplucher et les découper. Les enfants cuisinent ensuite leur confiture avec un peu de sucre.
Le second groupe participe à un atelier anti-gaspi qui permet d’échanger sur la manière de mieux consommer et manger. Nous confions ensuite à chacun la réalisation d’une étiquette pour son pot de confiture. Après la pause, les deux groupes changent de poste. À la fin de l’animation, les enfants repartent avec leur pot de confiture. Ils étaient ravis ! La presse et la radio locales étaient aussi présentes pour communiquer sur l’événement. Un vrai succès !
Quelles sont les autres actions déployées pour la lutte anti-gaspi ?
JP S Nous essayons de faire au moins une fois par an une visite chez un producteur. J’encourage aussi toujours les enfants à goûter – ce n’est pas parce qu’on a pas aimé une fois dans une cantine, que l’on aimera pas dans une autre. Les recettes comptent beaucoup.
Avec le fil rouge de la ville de La Crau, je suis davantage engagé, car moins gaspiller c’est aussi pouvoir mieux manger. Nous accompagnons la ville pour proposer de meilleurs produits aux enfants, comme des produits bio et de la viande française.
L’économe a bénéficié du programme de subvention de la Fondation Elior Solidarité dont la mission est de soutenir les initiatives solidaires de ses collaborateurs et de nombreuses associations.
